Selon l’Unesco, « l’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique ». Au vu de sa place primordiale dans notre société, l’assemblée générale des Nations Unies a initié ce 24 janvier la 5e journée internationale de l’éducation. Aujourd’hui, nous faisons encore face à des inégalités d’accès à l’éducation dans le monde. Ce sont près de 244 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école et 771 millions d’adultes qui ne sont pas alphabétisés. Malgré les progrès réalisés en 20 ans (plus de 400 millions d’enfants non scolarisés en 2000), le rythme s’est considérablement ralenti ces dernières années. (source : l’UNESCO )
En tant qu’institut d’enseignement supérieur, l’école de mode IFA Paris est sensible à la question de l’éducation pour tous et œuvre pour une plus grande ouverture et à plus d’inclusivité dans l’accès à la formation professionnelle. IFA Paris contribue, à son échelle, avec son programme de bourses et d’aides financières, l’aménagement de ses locaux pour l’accueil d’étudiants ayant un handicap ou sa collaboration avec l’agence des Nations Unies des Balkans de l’ouest.
Dans le cadre de cette journée internationale de l’éducation, nous avons souhaité mettre en lumière la vision de notre directrice académique, Albane Forestier.
Quel est votre vision de l’éducation et en quoi la mode en est-elle un vecteur ?
Etudiants d’IFA Paris
L’éducation pour moi est un mode de vie, une façon d’apprendre et de développer ses compétences professionnelles et personnelles tout au long de l’existence.
C’est aussi une façon d’interagir avec les autres dans la tolérance et le respect qui vient de la connaissance. On n’arrête jamais d’apprendre.
C’est d’autant plus important dans le secteur de la mode qui, en tant qu’industrie créative et culturelle, se nourrit des échanges.
Or aujourd’hui encore, l’accès aux métiers et aux études artistiques n’est pas ouvert à tous, que ce soit pour des raisons de genre, d’âge, de statut migratoire, de handicap ou tout simplement pour des raisons financières. Certains jeunes n’ont pas non plus le soutien de leurs familles car celles-ci ont parfois tendance à privilégier les études scientifiques, censées offrir de meilleurs débouchés professionnels.
En tant que pédagogue, mon rôle est de montrer en quoi la mode est un secteur d’avenir, ouvert à tous, et inclusif. Le vêtement de mode qui fait tant rêver nos jeunes, c’est à la fois un objet rassurant du quotidien, le fruit d’un artisanat passionné, et un objet de luxe, qui fait rêver et fantasmer. Il faut le dire : la mode en France est un secteur dynamique et attractif, qui représente près d’un million d’emplois !
Etudiant d’IFA Paris
Les mesures que nous mettons en place pour que des étudiants d’horizons divers puissent accéder à ces métiers peuvent être pratiques : offrir des bourses, adapter nos ateliers et nos salles de classe pour accueillir des étudiants en situation de handicap, donner accès à nos étudiants aux services d’un psychologue, offrir des cours de français aux étudiants internationaux, etc.
Mais plus encore, il s’agit pour moi et mes collègues d’établir un projet pédagogique inclusif, consistant à démocratiser l’acquisition d’un capital culturel permettant à tous nos étudiants d’intégrer un domaine professionnel souvent considéré comme fermé et élitiste, et ce, quels que soient leur origine ou parcours. Nos formations ne se limitent pas à développer des compétences techniques et professionnelles, mais visent également à promouvoir une certaine familiarité avec les arts et le goût de la culture.
Voilà en quelques mots ma conception de l’éducation.
Si vous êtes intéressé à vous former aux métiers de la mode, contactez-nous pour plus de renseignements ou explorez les programmes d’IFA Paris.