L’épidémie de la COVID n’en finit pas de bouleverser nos quotidiens. Dernière victime en date, la 37ème édition des journées du patrimoine. Bien qu’incertaine jusqu’au dernier moment, elle a finalement été maintenue dans toute la France, les 19 et 20 septembre derniers, amputée malgré tout de nombreux évènements.

Certes, les conditions climatiques de cet automne sont encore clémentes en ce mois de septembre, mais pourtant, les premiers nuages pointent déjà le bout de leur nez dans de nombreux secteurs d’activité. Le monde de l’art et de la culture est particulièrement impacté par la crise sanitaire. Moteur touristique de la capitale parisienne, il pâtit tout particulièrement du manque de clientèle internationale et de la limitation de public dans les espaces clos ou extérieurs.

Tout comme l’industrie de la mode, ils sont contraints de se réinventer. Tout comme IFA Paris, ils sont amenés à créer de nouveaux formats. Le nombre de clusters présents dans les villes de Marseille, Nice et Bordeaux ont eu raison de l’édition 2020. Les autres métropoles ont dû revoir le déroulement des visites, en diminuant considérablement l’afflux de personnes dans les lieux sélectionnés, ou en invitant le public à effectuer leur pré-réservation en ligne.

Si la France peut s’enorgueillir d’un patrimoine historique et culturel très riche, Paris a particulièrement construit son attractivité sur la diversité de son architecture, de ses expositions ou de ses manifestations culturelles…Pas question donc, même en cette période, de ne pas immerger les spectateurs au cœur des musées, expo ou autres institutions : la capitale a placé l’évènement sous le signe de l’expérience digitale. Depuis son canapé et connecté aux réseaux sociaux, chacun a pu pénétrer dans le chantier de reconstruction de Notre Dame, célébrer les 120 ans du métro au travers une rétrospective dédiée ou encore se perdre virtuellement dans les dédales du Palais de L’Elysée.

Malgré les efforts déployés, Paris épicentre historique et culturel n’a plus le même visage depuis quelques mois. Ne reste qu’à accepter cette transition patiemment, en attendant que l’art de vivre à la française reprenne tout son sens et que Paris redevienne enfin Paris.