
Fidèle au reflet de son époque, la mode traduit au travers son langage textile, les mutations les plus significatives de la société. Depuis quelques années, la mode éthique incarne parfaitement le triptyque du développement durable sur le plan social, économique et environnemental. Quelques stylistes femmes en particulier s’engagent et militent pour une mode plus juste pour tous.
Comme toute forme d’art, la mode utilise le vêtement pour véhiculer des messages forts. Les stylistes s’appuient sur leurs créations pour faire entendre leur voix, mais certaines ont fait de la « slow fashion » leur signature intemporelle et une véritable philosophie de vie.
Si le terme de « slow fashion » inventé par Kate Fletcher est plutôt récent (2007), c’est une autre anglaise qui, depuis les années 70’s, s’impose comme pionnière de la mode responsable et durable, Vivienne Westwood. Depuis plus de 50 ans, elle conçoit des collections excentriques, colorées réalisées à partir de chutes de tissus, d’invendus ou de textiles recyclés, excluant toute matière animale.
La relève semble assurée par la jeune génération. Incarnée par Stella McCartney ou Valentine Gauthier, les nouvelles entrepreneures donnent du sens à leurs vêtements « développement durable » en choisissant consciencieusement des matières écologiques, recyclables ou végan.
Outre leur métier de stylistes solidaires, elles sont souvent végétariennes convaincues, ferventes défenseuses des droits de l’homme et de la protection environnementale, ou apportent régulièrement leur soutien aux actions menées sur le terrain par les associations activistes (PETA).
Elles concilient parfaitement vie et carrière éthique. Le succès de leur business model s’appuie certes sur leur talent, mais par-dessus tout, sur leur volonté à se recentrer sur l’essentiel tout en restant fidèles à leurs valeurs.