
Le mois d’Août au pays basque n’a pas été synonyme de vacances pour tout le monde. En marge du sommet du G7 à Biarritz, fleurons du luxe, équipementiers, leaders de la fast fashion, ou encore acteurs de la grande distribution, ont exposé aux 7 dirigeants les plus importants de la planète, le « Fashion Pact ». Près de 150 acteurs du secteur de l’habillement forment cette coalition qui devrait œuvrer, dans les années à venir, en faveur de l’environnement. Enfin le début d’une prise de conscience ?
Après l’accord de Paris sur le climat, Emmanuel Macron a désigné François Pinault, PDG de Kering, pour fédérer les marques et les sensibiliser à la création d’une mode plus durable.
Les signataires s’engagent à limiter l’impact de la filière textile sur les océans, la biodiversité ou sur le climat. Ils ambitionnent de réguler la pollution en soutenant la recherche et l’innovation, de bannir de leur production l’agriculture intensive, ou encore de privilégier les énergies renouvelables.
Bien que ce regroupement soit une avancée en la matière, il ne fait pour autant pas l’unanimité. Le Fashion pact peine déjà à convaincre les ONG (WWF, Greenpeace…) qui dénoncent le décalage entre les discours et la réelle volonté de faire bouger les lignes, rappelant au passage, qu’un « engagement ponctuel ne saurait justifier l’appellation de marque responsable ».
Même si au sein de ces entreprises les engagements RSE et développement durable ne sont encore pas matures, on ne peut que saluer les prémices de l’action. Seul l’avenir attestera de l’intégrité de ces mastodontes, qui sont pour l’instant, faut-il encore le souligner, les plus gros pollueurs de la planète.